RECONNAISSANCE DES SOLS PAR PÉNÉTRATION STATIQUE

Interview réalisée  par Maylis Roizard

pour Solscope Mag n°19

 

Geosoltis, entreprise spécialisée dans les essais in situ par pénétration statique, fête cette année ses dix ans d’existence. Yannick Durmeyer, son fondateur, parcourt ainsi la France entière pour réaliser les tests depuis son track truck. Un métier sur lequel il échange avec beaucoup d’enthousiasme.

 

Yannick Durmeyer après avoir fait une école d’ingénieur dans le BTP a intégré l’entreprise familiale spécialisée dans les fondations spéciales.

« J’y ai travaillé pendant 10 ans, puis, pour diverses raisons, j’ai souhaité en partir et créer ma propre structure. Au cours de cette expérience, j’avais pu constater qu’il manquait sur le marché des fondations des entreprises pour réaliser les tests de sol in situ par pénétration statique. J’ai donc décidé de me lancer. »

 

Pour cela, Yannick Durmeyer n’a pas hésité à investir. « J’ai acquis dans un premier temps un camion : un track truck. Il s’agit d’un véhicule conçu avec un équipement spécial chenilles qui me permet d’accéder de la route aux chantiers les plus inaccessibles en quelques minutes. Dans un second temps, j’ai investi dans un bâtiment. L’investissement de départ était important. C’est d’ailleurs pour cela je pense que beaucoup hésitent à se lancer ». Effectivement, la concurrence n’est pas très importante puisqu’on ne trouve que trois entreprises capables de réaliser ces essais sur le territoire. Afi n de s’équiper, le jeune entrepreneur part alors aux Pays-Bas, un pays spécialisé dans ce type d’essai. « Ensuite, pour démarrer l’activité, j’ai pris mon bâton de pèlerin et je suis parti à la rencontre des bureaux d’études de sol entre Metz et Strasbourg. J’ai été mis en relation avec Keller et nous avons eu un échange constructif. Si bien que, quelque temps après, ils m’ont confi é mon premier chantier. Ensuite, grâce au bouche-à-oreille j’ai obtenu d’autres chantiers et aujourd’hui, je travaille sur la France entière ».

Effectivement, Geosoltis a sillonné la France ces 10 dernières années, réalisant des essais dans le Nord, du côté de Reims, à Brest, sur la Côte d’Azur, du côté de Biarritz, en région parisienne… « Mais le plus grand nombre de mes chantiers sont dans la vallée du Rhin, la vallée du Rhône, la Côte d’Azur et sur l’axe Paris-Nantes. Ainsi, le Grand Est représente 50 % de mon activité », précise-t-il.

 

DES ESSAIS RAPIDES
ET TRÈS REPRÉSENTATIFS

 

Yannick Durmeyer parle avec beaucoup d’enthousiasme de cette méthode qui présente plusieurs avantages. Le pénétromètre statique est un appareil qui permet d’enfoncer à vitesse lente et constante des tiges à l’aide d’un vérin. Il permet de mesurer séparément la réaction des couches traversées sous la pointe et le frottement latéral sur le tube extérieur. « L’avantage, c’est que ces deux mesures sont bien dissociées. De plus, il y a une mesure et un enregistrement en continu des caractéristiques du sol traversé tous les deux centimètres  ; cela donne une photographie très précise du terrain. Et enfi n, l’autre avantage, c’est que les essais sont très rapides.

On peut réaliser en moyenne entre 150 et 200 m par jour, et mon record est de 320 m sur la journée. C’est donc intéressant économiquement», explique Yannick Durmeyer avant d’ajouter:  «Il y a cependant une limite pour ce type d’essai: c’est que l’on ne peut pas les réaliser dans les sols trop compacts, car on obtient alors de faux refus», reconnaît l’entrepreneur. Cependant grâce à la cartographie géologique des sols et à son expérience, le spécialiste sait où il peut ou non intervenir. Les clients font donc appel à lui pour des interventions très variées: le contrôle de compactage de sols et de colonnes ballastées, l’optimisation des fondations après la multiplication des essais ou encore le niveau et la pression des nappes phréatiques. Parmi les chantiers marquants au cours des 10 dernières années, celui de l’usine Airbus, le contournement de Strasbourg, le TVG Grand Ouest ou encore l’écoquartier de l’Anse du Portier à Monaco.

«Mais je travaille aussi sur des maisons individuelles, et, depuis la loi Elan les demandes sont plus nombreuses.»

 

ET POUR L’AVENIR

 

10 années se sont donc écoulées depuis sa création, et Geosoltis a connu une belle progression. «J’espère poursuivre au moins comme ça pour les années à venir. La seule chose, c’est que l’activité est vraiment en dents de scie. Il est donc difficile de recruter quelqu’un. Il faudrait éventuellement une personne pour m’aider à couvrir le Grand Ouest mais ce n’est pas évident. D’autant plus qu’avec la crise sanitaire les programmes ont été quelque peu chamboulés! Mais l’entreprise se porte bien, et je fais de mon mieux pour satisfaire les clients. Je pense qu’une de mes forces est d’être très réactif, ce qui est possible aussi parce que je travaille seul. J’ai des partenariats bien établis avec plusieurs sociétés, et des relations de confiance qui se sont mises en place. En tout cas, je ne regrette pas mon choix. J’ai découvert un nouveau monde, rencontré de nouvelles personnes un peu partout en France, et j’ai ainsi pu participer à de beaux projets» conclut-il.

 

10 rue de la Bièvre
57400 SARREBOURG

yannick.durmeyer@geosoltis.com

T. 06.84.45.04.44.

 

© geosoltis 2022 - SIRET 53001588200026

Interview réalisée  par Maylis Roizard

pour Solscope Mag n°19

 

Geosoltis, entreprise spécialisée dans les essais in situ par pénétration statique, fête cette année ses dix ans d’existence. Yannick Durmeyer, son fondateur, parcourt ainsi la France entière pour réaliser les tests depuis son track truck. Un métier sur lequel il échange avec beaucoup d’enthousiasme.

 

Yannick Durmeyer après avoir fait une école d’ingénieur dans le BTP a intégré l’entreprise familiale spécialisée dans les fondations spéciales.

« J’y ai travaillé pendant 10 ans, puis, pour diverses raisons, j’ai souhaité en partir et créer ma propre structure. Au cours de cette expérience, j’avais pu constater qu’il manquait sur le marché des fondations des entreprises pour réaliser les tests de sol in situ par pénétration statique. J’ai donc décidé de me lancer. »

 

Pour cela, Yannick Durmeyer n’a pas hésité à investir. « J’ai acquis dans un premier temps un camion : un track truck. Il s’agit d’un véhicule conçu avec un équipement spécial chenilles qui me permet d’accéder de la route aux chantiers les plus inaccessibles en quelques minutes. Dans un second temps, j’ai investi dans un bâtiment. L’investissement de départ était important. C’est d’ailleurs pour cela je pense que beaucoup hésitent à se lancer ». Effectivement, la concurrence n’est pas très importante puisqu’on ne trouve que trois entreprises capables de réaliser ces essais sur le territoire. Afi n de s’équiper, le jeune entrepreneur part alors aux Pays-Bas, un pays spécialisé dans ce type d’essai. « Ensuite, pour démarrer l’activité, j’ai pris mon bâton de pèlerin et je suis parti à la rencontre des bureaux d’études de sol entre Metz et Strasbourg. J’ai été mis en relation avec Keller et nous avons eu un échange constructif. Si bien que, quelque temps après, ils m’ont confi é mon premier chantier. Ensuite, grâce au bouche-à-oreille j’ai obtenu d’autres chantiers et aujourd’hui, je travaille sur la France entière ».

Effectivement, Geosoltis a sillonné la France ces 10 dernières années, réalisant des essais dans le Nord, du côté de Reims, à Brest, sur la Côte d’Azur, du côté de Biarritz, en région parisienne… « Mais le plus grand nombre de mes chantiers sont dans la vallée du Rhin, la vallée du Rhône, la Côte d’Azur et sur l’axe Paris-Nantes. Ainsi, le Grand Est représente 50 % de mon activité », précise-t-il.

 

DES ESSAIS RAPIDES
ET TRÈS REPRÉSENTATIFS

 

Yannick Durmeyer parle avec beaucoup d’enthousiasme de cette méthode qui présente plusieurs avantages. Le pénétromètre statique est un appareil qui permet d’enfoncer à vitesse lente et constante des tiges à l’aide d’un vérin. Il permet de mesurer séparément la réaction des couches traversées sous la pointe et le frottement latéral sur le tube extérieur. « L’avantage, c’est que ces deux mesures sont bien dissociées. De plus, il y a une mesure et un enregistrement en continu des caractéristiques du sol traversé tous les deux centimètres  ; cela donne une photographie très précise du terrain. Et enfi n, l’autre avantage, c’est que les essais sont très rapides.

On peut réaliser en moyenne entre 150 et 200 m par jour, et mon record est de 320 m sur la journée. C’est donc intéressant économiquement», explique Yannick Durmeyer avant d’ajouter:  «Il y a cependant une limite pour ce type d’essai: c’est que l’on ne peut pas les réaliser dans les sols trop compacts, car on obtient alors de faux refus», reconnaît l’entrepreneur. Cependant grâce à la cartographie géologique des sols et à son expérience, le spécialiste sait où il peut ou non intervenir. Les clients font donc appel à lui pour des interventions très variées: le contrôle de compactage de sols et de colonnes ballastées, l’optimisation des fondations après la multiplication des essais ou encore le niveau et la pression des nappes phréatiques. Parmi les chantiers marquants au cours des 10 dernières années, celui de l’usine Airbus, le contournement de Strasbourg, le TVG Grand Ouest ou encore l’écoquartier de l’Anse du Portier à Monaco.

«Mais je travaille aussi sur des maisons individuelles, et, depuis la loi Elan les demandes sont plus nombreuses.»

 

ET POUR L’AVENIR

 

10 années se sont donc écoulées depuis sa création, et Geosoltis a connu une belle progression. «J’espère poursuivre au moins comme ça pour les années à venir. La seule chose, c’est que l’activité est vraiment en dents de scie. Il est donc difficile de recruter quelqu’un. Il faudrait éventuellement une personne pour m’aider à couvrir le Grand Ouest mais ce n’est pas évident. D’autant plus qu’avec la crise sanitaire les programmes ont été quelque peu chamboulés! Mais l’entreprise se porte bien, et je fais de mon mieux pour satisfaire les clients. Je pense qu’une de mes forces est d’être très réactif, ce qui est possible aussi parce que je travaille seul. J’ai des partenariats bien établis avec plusieurs sociétés, et des relations de confiance qui se sont mises en place. En tout cas, je ne regrette pas mon choix. J’ai découvert un nouveau monde, rencontré de nouvelles personnes un peu partout en France, et j’ai ainsi pu participer à de beaux projets» conclut-il.

 

Interview réalisée  par Maylis Roizard

pour Solscope Mag n°19

 

Geosoltis, entreprise spécialisée dans les essais in situ par pénétration statique, fête cette année ses dix ans d’existence. Yannick Durmeyer, son fondateur, parcourt ainsi la France entière pour réaliser les tests depuis son track truck. Un métier sur lequel il échange avec beaucoup d’enthousiasme.

 

Yannick Durmeyer après avoir fait une école d’ingénieur dans le BTP a intégré l’entreprise familiale spécialisée dans les fondations spéciales.

« J’y ai travaillé pendant 10 ans, puis, pour diverses raisons, j’ai souhaité en partir et créer ma propre structure. Au cours de cette expérience, j’avais pu constater qu’il manquait sur le marché des fondations des entreprises pour réaliser les tests de sol in situ par pénétration statique. J’ai donc décidé de me lancer. »

 

Pour cela, Yannick Durmeyer n’a pas hésité à investir. « J’ai acquis dans un premier temps un camion : un track truck. Il s’agit d’un véhicule conçu avec un équipement spécial chenilles qui me permet d’accéder de la route aux chantiers les plus inaccessibles en quelques minutes. Dans un second temps, j’ai investi dans un bâtiment. L’investissement de départ était important. C’est d’ailleurs pour cela je pense que beaucoup hésitent à se lancer ». Effectivement, la concurrence n’est pas très importante puisqu’on ne trouve que trois entreprises capables de réaliser ces essais sur le territoire. Afi n de s’équiper, le jeune entrepreneur part alors aux Pays-Bas, un pays spécialisé dans ce type d’essai. « Ensuite, pour démarrer l’activité, j’ai pris mon bâton de pèlerin et je suis parti à la rencontre des bureaux d’études de sol entre Metz et Strasbourg. J’ai été mis en relation avec Keller et nous avons eu un échange constructif. Si bien que, quelque temps après, ils m’ont confi é mon premier chantier. Ensuite, grâce au bouche-à-oreille j’ai obtenu d’autres chantiers et aujourd’hui, je travaille sur la France entière ».

Effectivement, Geosoltis a sillonné la France ces 10 dernières années, réalisant des essais dans le Nord, du côté de Reims, à Brest, sur la Côte d’Azur, du côté de Biarritz, en région parisienne… « Mais le plus grand nombre de mes chantiers sont dans la vallée du Rhin, la vallée du Rhône, la Côte d’Azur et sur l’axe Paris-Nantes. Ainsi, le Grand Est représente 50 % de mon activité », précise-t-il.

 

DES ESSAIS RAPIDES
ET TRÈS REPRÉSENTATIFS

 

Yannick Durmeyer parle avec beaucoup d’enthousiasme de cette méthode qui présente plusieurs avantages. Le pénétromètre statique est un appareil qui permet d’enfoncer à vitesse lente et constante des tiges à l’aide d’un vérin. Il permet de mesurer séparément la réaction des couches traversées sous la pointe et le frottement latéral sur le tube extérieur. « L’avantage, c’est que ces deux mesures sont bien dissociées. De plus, il y a une mesure et un enregistrement en continu des caractéristiques du sol traversé tous les deux centimètres  ; cela donne une photographie très précise du terrain. Et enfi n, l’autre avantage, c’est que les essais sont très rapides.

On peut réaliser en moyenne entre 150 et 200 m par jour, et mon record est de 320 m sur la journée. C’est donc intéressant économiquement», explique Yannick Durmeyer avant d’ajouter:  «Il y a cependant une limite pour ce type d’essai: c’est que l’on ne peut pas les réaliser dans les sols trop compacts, car on obtient alors de faux refus», reconnaît l’entrepreneur. Cependant grâce à la cartographie géologique des sols et à son expérience, le spécialiste sait où il peut ou non intervenir. Les clients font donc appel à lui pour des interventions très variées: le contrôle de compactage de sols et de colonnes ballastées, l’optimisation des fondations après la multiplication des essais ou encore le niveau et la pression des nappes phréatiques. Parmi les chantiers marquants au cours des 10 dernières années, celui de l’usine Airbus, le contournement de Strasbourg, le TVG Grand Ouest ou encore l’écoquartier de l’Anse du Portier à Monaco.

«Mais je travaille aussi sur des maisons individuelles, et, depuis la loi Elan les demandes sont plus nombreuses.»

 

ET POUR L’AVENIR

 

10 années se sont donc écoulées depuis sa création, et Geosoltis a connu une belle progression. «J’espère poursuivre au moins comme ça pour les années à venir. La seule chose, c’est que l’activité est vraiment en dents de scie. Il est donc difficile de recruter quelqu’un. Il faudrait éventuellement une personne pour m’aider à couvrir le Grand Ouest mais ce n’est pas évident. D’autant plus qu’avec la crise sanitaire les programmes ont été quelque peu chamboulés! Mais l’entreprise se porte bien, et je fais de mon mieux pour satisfaire les clients. Je pense qu’une de mes forces est d’être très réactif, ce qui est possible aussi parce que je travaille seul. J’ai des partenariats bien établis avec plusieurs sociétés, et des relations de confiance qui se sont mises en place. En tout cas, je ne regrette pas mon choix. J’ai découvert un nouveau monde, rencontré de nouvelles personnes un peu partout en France, et j’ai ainsi pu participer à de beaux projets» conclut-il.

 

RECONNAISSANCE DES SOLS
PAR PÉNÉTRATION STATIQUE

Interview réalisée
par Maylis Roizard

pour Solscope Mag n°19

 

Geosoltis, entreprise spécialisée dans les essais in situ par pénétration statique, fête cette année ses dix ans d’existence. Yannick Durmeyer, son fondateur, parcourt ainsi la France entière pour réaliser les tests depuis son track truck. Un métier sur lequel il échange avec beaucoup d’enthousiasme.

 

Yannick Durmeyer après avoir fait une école d’ingénieur dans le BTP a intégré l’entreprise familiale spécialisée dans les fondations spéciales.

« J’y ai travaillé pendant 10 ans, puis, pour diverses raisons, j’ai souhaité en partir et créer ma propre structure. Au cours de cette expérience, j’avais pu constater qu’il manquait sur le marché des fondations des entreprises pour réaliser les tests de sol in situ par pénétration statique. J’ai donc décidé de me lancer. »

 

Pour cela, Yannick Durmeyer n’a pas hésité à investir. « J’ai acquis dans un premier temps un camion : un track truck. Il s’agit d’un véhicule conçu avec un équipement spécial chenilles qui me permet d’accéder de la route aux chantiers les plus inaccessibles en quelques minutes. Dans un second temps, j’ai investi dans un bâtiment. L’investissement de départ était important. C’est d’ailleurs pour cela je pense que beaucoup hésitent à se lancer ». Effectivement, la concurrence n’est pas très importante puisqu’on ne trouve que trois entreprises capables de réaliser ces essais sur le territoire. Afi n de s’équiper, le jeune entrepreneur part alors aux Pays-Bas, un pays spécialisé dans ce type d’essai. « Ensuite, pour démarrer l’activité, j’ai pris mon bâton de pèlerin et je suis parti à la rencontre des bureaux d’études de sol entre Metz et Strasbourg. J’ai été mis en relation avec Keller et nous avons eu un échange constructif. Si bien que, quelque temps après, ils m’ont confi é mon premier chantier. Ensuite, grâce au bouche-à-oreille j’ai obtenu d’autres chantiers et aujourd’hui, je travaille sur la France entière ».

Effectivement, Geosoltis a sillonné la France ces 10 dernières années, réalisant des essais dans le Nord, du côté de Reims, à Brest, sur la Côte d’Azur, du côté de Biarritz, en région parisienne… « Mais le plus grand nombre de mes chantiers sont dans la vallée du Rhin, la vallée du Rhône, la Côte d’Azur et sur l’axe Paris-Nantes. Ainsi, le Grand Est représente 50 % de mon activité », précise-t-il.

 

DES ESSAIS RAPIDES
ET TRÈS REPRÉSENTATIFS

 

Yannick Durmeyer parle avec beaucoup d’enthousiasme de cette méthode qui présente plusieurs avantages. Le pénétromètre statique est un appareil qui permet d’enfoncer à vitesse lente et constante des tiges à l’aide d’un vérin. Il permet de mesurer séparément la réaction des couches traversées sous la pointe et le frottement latéral sur le tube extérieur. « L’avantage, c’est que ces deux mesures sont bien dissociées. De plus, il y a une mesure et un enregistrement en continu des caractéristiques du sol traversé tous les deux centimètres  ; cela donne une photographie très précise du terrain. Et enfi n, l’autre avantage, c’est que les essais sont très rapides.

On peut réaliser en moyenne entre 150 et 200 m par jour, et mon record est de 320 m sur la journée. C’est donc intéressant économiquement», explique Yannick Durmeyer avant d’ajouter:  «Il y a cependant une limite pour ce type d’essai: c’est que l’on ne peut pas les réaliser dans les sols trop compacts, car on obtient alors de faux refus», reconnaît l’entrepreneur. Cependant grâce à la cartographie géologique des sols et à son expérience, le spécialiste sait où il peut ou non intervenir. Les clients font donc appel à lui pour des interventions très variées: le contrôle de compactage de sols et de colonnes ballastées, l’optimisation des fondations après la multiplication des essais ou encore le niveau et la pression des nappes phréatiques. Parmi les chantiers marquants au cours des 10 dernières années, celui de l’usine Airbus, le contournement de Strasbourg, le TVG Grand Ouest ou encore l’écoquartier de l’Anse du Portier à Monaco.

«Mais je travaille aussi sur des maisons individuelles, et, depuis la loi Elan les demandes sont plus nombreuses.»

 

ET POUR L’AVENIR

 

10 années se sont donc écoulées depuis sa création, et Geosoltis a connu une belle progression. «J’espère poursuivre au moins comme ça pour les années à venir. La seule chose, c’est que l’activité est vraiment en dents de scie. Il est donc difficile de recruter quelqu’un. Il faudrait éventuellement une personne pour m’aider à couvrir le Grand Ouest mais ce n’est pas évident. D’autant plus qu’avec la crise sanitaire les programmes ont été quelque peu chamboulés! Mais l’entreprise se porte bien, et je fais de mon mieux pour satisfaire les clients. Je pense qu’une de mes forces est d’être très réactif, ce qui est possible aussi parce que je travaille seul. J’ai des partenariats bien établis avec plusieurs sociétés, et des relations de confiance qui se sont mises en place. En tout cas, je ne regrette pas mon choix. J’ai découvert un nouveau monde, rencontré de nouvelles personnes un peu partout en France, et j’ai ainsi pu participer à de beaux projets» conclut-il.